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POLITIQUE: l’opposition annonce la reprise de ses manifestations publiques le 20 septembre prochain

  • Cheik Cissé
  • 8 sept. 2017
  • 2 min de lecture

Elles n’étaient que suspendues et on s’attendait à ce qu’elles reprennent, après les dernières sorties du nouveau président de la CENI disant ne pas pouvoir fixer une date des élections communales. Eh bien, l’opposition guinéenne, au terme d’une plénière qui a réuni ce mercredi ses principaux membres au QG de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), annonce la reprise des manifestations publiques. La date du 20 septembre est fixée pour le lancement de ce nouveau round de manif. Quant au motif de cette reprise, le porte-parole de circonstance, Alhousseine Makanera Kaké, a égrené des dispositions de l’accord du 12 octobre 2016 qui souffriraient encore de leur mise en œuvre.

C’est suite à un communiqué du président de la République dans lequel il réitérait son engagement à faire tenir les élections communales dans les meilleurs délais et donnait des instructions dans ce sens que Cellou Dalein Diallo et ses camarades de l’opposition républicaine avaient annoncé la suspension de la première série de marches pacifiques qu’ils avaient planifiées. Sauf que depuis, rien ou presque. D’autant que le nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante, Me Salifou Kébé, a récemment indiqué ne pas être en mesure de donner un chronogramme de ces élections communales. Par ailleurs, il se dit que le budget dudit scrutin n’est pas au menu de la Loi des finances rectificative en examen actuellement par les parlementaires guinéens. Dans un tel contexte, l’opposition guinéenne s’est donc réunie à la hâte pour annoncer la reprise des manifestations, seul moyen à ses yeux, de faire bouger les lignes.

Ainsi, selon l’ancien ministre de la communication et par ailleurs porte-parole du jour, Alhousseine Makanera Kaké, la décision de reprise des manifestations fait suite au constat « qu’il n’y a aucune volonté politique de la part du gouvernement et du président de la République pour la mise en place des points inscrits dans l’accord du 12 octobre ». Et pour preuve, il énumère des dispositions dudit accord qui attendraient d’être appliquées :

L’appel d’offre de l’audit du fichier électoral qui devait être lancé en novembre 2016, les élections locales qui devaient avoir lieu en février 2017, l’adoption de la loi sur la CENI qui devait être examinée lors de la session des lois, des enquêtes qui devaient être diligentées pour rechercher les auteurs et les commanditaires des crimes afin d’être jugés et condamnés et l’indemnisation des victimes.

Se voulant de bonne foi, M. Kaké reconnait tout de même que l’amendement de la loi électorale récemment entérinée par le président de la République est un acquis. Mais en raison du retard que connait la mise en œuvre de toutes les autres dispositions, l’opposition annonce donc le démarrage d’une nouvelle série de manifestation, à compter du 20 septembre. Des manifestations dont la vocation serait de se renouveler chaque semaine, à partir de cette date initiale.

Toutefois, cette nouvelle agitation ressemble davantage à une menace destinée à pousser les autorités à agir.


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